Fondée en 1985, la clinique, alors nommée Oasis-Santé s’établit au 305 rue Papineau à Papineauville. Cette ouverture était l’aboutissement d’un cheminement entamé une dizaine d’années plus tôt où je m’intéressais aux plantes médicinales, aux champignons sauvages, à la biologie, à l’anatomie et au massage. Mon premier cours de massage (avec Jim Vlicko du 3H0 Kundalini Institute de Toronto) remonte donc à 1975.
Cette première expérience fut pour moi la découverte d’une sensibilité particulière dans l’art de toucher, de palper et d’écouter le corps humain. Cet épisode fut suivi par un périple de voyage de 1977 à 1979 qui me mena des Îles Shetland dans le nord de l’Écosse jusqu’au Maroc sud-oriental. Pendant ces années passées sur les routes, je rencontrai des guérisseurs et guérisseuses, homéopathes, médecins, naturopathes, ramancheurs, « sorciers » et « sorcières » et… des charlatans.
La rencontre de ces personnages, parfois sortis tout droit des romans de Carlos Castaneda m’aida à discerner le vrai du faux et m’incita à me distancer des croyances dogmatiques et des thérapies obscures. Au retour de voyage, je décidai de suivre des cours de massage avec Mme Jill Orendorff RMT (massothérapeute en chef de l’équipe de ski olympique du Canada en 1984) et des cours d’herboristerie (M. François Godbout, herboriste d’Ottawa), pour finalement m’inscrire en 1980 au Canadian College of Natural Healing situé à Nepean et dirigé par M. & Mme Jim et Dorothy Marshall.
À cette école je reçu un enseignement de base sur les plantes médicinales, l’iridologie, la réflexologie, l’anatomie et la physiologie, la nutrition et les suppléments alimentaires. Cela ne satisfaisant pas ma soif de connaissances, en 1983 je décidai de poursuivre ma formation à l’Institut de thérapie psychocorporelle – Therpsycorps de Montréal. C’est à cette école, pionnière du domaine de la massothérapie que j’acquis un coffre d’outils thérapeutiques diversifié. Ainsi, même si ma formation principale était en massage suédois, elle fut bonifiée par une spécialisation en massothérapie sportive, la polarité, les mobilisations du tissu conjonctif profond et ostéo-articulaires, l’intégration posturale, le massage du tissu conjonctif superficiel, le Toucher Santé, les techniques Alexander & Feldenkreiss, la Gestalt, pour un total de 1000 heures de formation.
Ainsi diplômé de la première cohorte de massothérapeutes professionnels au Québec en 1985, je décidai en compagnie de Line Prince, massothérapeute, de fonder la Clinique holistique Oasis-Santé. De ce fait, Oasis-Santé devenait la première clinique de massothérapie en Outaouais tenue par des massothérapeutes professionnels. En 1991 j’entrepris une formation en homéopathie à l’Institut de recherche et d’enseignement en thérapies énergétiques (I.E.R.T.E.) dirigé par le regretté Ghislain Tremblay.
En 1994 j’en ressorti avec un diplôme d’homéopathe. Les années 1985 à 1995 furent une période fertile pour une offre de services cliniques peu communs en Outaouais. En plus d’offrir une grande variété de soins corporels (enveloppements aux algues, à la boue volcanique, à l’argile, massage de relaxation, shiatsu, cure anti-cellulitique), la clinique accueillait en ses murs divers spécialistes en acupuncture, psychothérapie, thérapie familiale, gestalt, rebirth et technique posturale Alexander. Sur un autre diapason, ces dix années virent plus de 600 personnes assister à nos ateliers de relaxation et gestion du stress, d’herboristerie, de massage, de shiatsu et de réflexologie.
Ouvert mais de nature critique et analytique, je n’adhère pas facilement aux modes et tendances du jour et pour cette raison je cherche à bien me documenter afin de fournir à mes clients une information pertinente et valide. En 1995, Oasis-Santé changea de nom et de statut correspondant à un changement dans l’orientation professionnelle des services en adéquation avec les besoins de la population.
Pragmatisme, rigueur et signification sont les mots d’ordre de ma pratique, et à partir de ce moment l’analyse posturale, la massothérapie, la kinésithérapie, les mobilisations ostéo-articulaires et l’homéopathie devinrent les principales techniques utilisées lors des traitements et des consultations. En 1999, une rechute des séquelles d’un grave accident d’automobile m’obligea à interrompre mes activités professionnelles.
En 2000, afin de palier à cette nouvelle réalité, j’entrepris un retour aux études au baccalauréat avec spécialisation en anthropologie à l’Université de Montréal que je terminai en 2004. À l’automne de cette même année je fis un retour à la clinique en poursuivant la même stratégie de service adoptée en 1995.
En 2005 je poursuivi ma formation aux études supérieures qui se termina par le dépôt d’une maitrise en anthropologie de la médecine et de la santé en 2011 à l’Université de Montréal. Pendant cette période je fus chercheur étudiant au Centre de recherche du CHU Ste-Justine et membre de l’Unité pédiatrique interculturelle du CHU Ste-Justine de 2007 à 2012, une équipe multidisciplinaire composée de médecins et de chercheurs émérites dans le domaine de la santé, la médecine et l’anthropologie.
Aujourd’hui je consacre mon temps aux services cliniques, à la recherche en biomécanique et en anthropologie de la médecine et de la santé. En tant qu’anthropologue je me spécialise dans la recherche sur la relation entre qualité de vie et santé dans une perspective épistémologique, en y intégrant les inégalités sociales de santé, la santé des populations rurales et la relation entre environnement et santé.
Je questionne les modèles de recherche utilisés en statistique et en épidémiologie et propose une approche méthodologique innovatrice permettant de mieux investiguer le terrain en relevant les particularités des différents contextes sociaux, culturels, écologiques et économiques. Mon terrain de prédilection en recherche, est l’épistémologie et l’éthique de la santé. Sur ces sujets je donne des conférences sur la relation entre qualité de vie et santé, ainsi que sur le développement durable en lien avec la qualité de vie.