Recherche clinique

Aujourd’hui, l’offre en services de santé spécialisés est innombrable et issue de toutes tendances, tant ésotériques que biomédicales. Thérapies, thérapeutes et médecines de toutes sortes se multiplient à vitesse grand V et font partie d’une industrie florissante qui se développe selon les besoins lucratifs du marché. Dans une perspective positiviste et scientiste on prétend que les techniques thérapeutiques et l’évaluation de la santé et de ses disfonctionnements évoluent en même temps que nos connaissances sur le corps humain. Cependant, au niveau morphologique le corps humain n’a pas changé depuis plus de 200,000 ans, c’est la connaissance de son fonctionnement et des interrelations complexes entre ses multiples composantes qui a le plus évoluer.

Par ailleurs, si les techniques biomédicales ont tant évoluées dans les six dernières décennies c’est surtout à cause de la mise en marché de technologies et de thérapies répondant aux pressions de l’industrie de la santé, des politiques d’états en même temps qu’à des besoins nouveaux chez les individus. Malgré cela, les maux musculaires, articulaires et osseux d’aujourd’hui sont sensiblement les mêmes que ceux que nos ancêtres avaient il y a plusieurs siècles. Aujourd’hui, hormis les interventions et chirurgies plus invasives nécessitant l’apport des technologies de pointe, les gestes pour traiter les maux musculaires, articulaires et osseux sont probablement très semblables à ceux pratiqués il y a des centaines d’années. Pourquoi? Simplement parce que le corps humain n’a pas changé, c’est l’environnement qui a changé, et la main qui travaille la « matière » corporelle est la même main qui agit sur le même corps humain. Dans cette perspective de relation intemporelle avec le corps, la relation entre le soigné et le soignant s’est développée, a évoluée et s’est raffinée par la transmission d’un savoir actualisé et la répétition incessante du geste thérapeutique. Dans le contexte de la thérapie manuelle, les gestes qui soignent et soulagent le corps d’aujourd’hui sont les archétypes d’une gestuelle de guérison transmise depuis des temps immémoriaux. En définitive je crois que rien ne se perd et rien ne se crée parce que tout est déjà là… c’est l’écoute du corps, le contact et la communication avec l’Autre et la compréhension que l’on en a qui compte et qui agit. Quoiqu’il en soit, il ne faut rien prendre pour acquis puisque la différence de chaque individu oblige le thérapeute à une mise à jour continue. Pour cela la recherche et l’approfondissement des connaissances est primordiale et représente un gage de qualité des traitements et un défi permanent visant à l’amélioration des services.

Recherches en cours : La relation entre le tissu conjonctif et les chaines musculaires G.D.S.